Severine Hubard

Nuit Blanche 2010


[BIOGRAPHIE Séverine Hubard]

[VISUELS Séverine Hubard]


NUIT BLANCHE 2010

SÉVERINE HUBARD

Non-Stop

Performance samedi 2 octobre 2010
19h - 01h
Face au 3 rue des Trois Portes, Paris 5e


Séverine Hubard , Donc et or car mais ni ou, 2002

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SÉVERINE HUBARD & GEORG ETTL
17 septembre -23 octobre 2010
Vernissage jeudi 16 septembre 18h-21h

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Severine Hubard et Georg Ettl

Les deux artistes se définissent comme sculpteurs. Les deux s’intéressent à l’architecture, soit pour améliorer l’espace comme le fit Georg Ettl dans l’église de Neuss, soit pour démolir avec jubilation le faux semblant des intérieurs préfabriqués, comme le montre le petit film de Séverine Hubard intitulé Trompe l’œil. Les deux artistes s’intéressent à l’espace public, parce que celui-ci devrait impliquer une réflexion sincère sur la politique, sur la démocratie, et sur le rôle, méprisé, qu’une pensée esthétique pourrait y jouer.
Georg Ettl est un artiste de son temps. Né en 1940 en Allemagne, il va suivre à la fin des années 50 une formation de dessinateur et de constructeur de machines outils à Détroit (USA), où il fait également des études d’art à la Wayne State University. Dans les années 60 il suit des cours de philosophie à la Sorbonne. Il est l’exemple même de l’artiste philosophe, multilingue et universaliste. En 1967 il participe à l’exposition « Others ideas », organisée par Sam Watgaff, avec des artistes comme Carl Andre, Dan Flavin, Richard Tuttle… A partir de 1974 il s’éloigne progressivement du système des galeries et se consacre de plus en plus à ses projets et à ses chantiers. Lorsqu’il reviendra à l’objet, avec l’Atelier Ettl, en 1996 ce sera pour offrir des réalisations simples et bon marché, des scènes de la vie quotidienne, des figurines de bois, des meubles, du papier peint, où l’ingéniosité technique de production est liée à un dessin qui conserve toutes les qualités spirituelles de ses œuvres monumentales.
Séverine Hubard est une artiste de son temps. Née en 1977 en France, elle aime dire qu’un « artiste doit bouger ». Ses premières apparitions dans des expositions mettent en avant un goût prononcé pour l’assemblage, le déplacement de point de vue, le dispositif et la relation. Si l’objet n’est pas absent de ses préoccupations, il n’est pas son souci essentiel. L’œuvre, chez elle, sauf en de rares occasions n’est pas fixée dans une forme. Destruction, reconstruction, transformation et actualisation nourrissent ses gestes. Et c’est bien là, avec les notions de projet et de chantier en regard d’une communauté,  que s’articule une logique interne aux deux artistes. « Il est plus important aujourd’hui de s’occuper du monde visible » dit Georg Ettl dans un entretien accordé à Jean-Claude Lasserre (1), cette remarque ne devrait pas être démentie par Séverine Hubard.
S’il y a un aboutissement, chez Georg Ettl, ses productions sont parfaites, ce n’est pas une volonté formelle mais une exigence de simplicité et de clarté qui nous touche directement, de sorte que ses figures stylisées rejouent paradoxalement, pour nous, l’infini variation de nos humeurs.
Il y a des fêtes, de l’énergie, de l’intelligence à partager chez Séverine Hubard, et, s’il lui prend de fabriquer un objet, le geste dont il procède restera magnifiquement suspendu.

(1) Georg Ettl, art & architecture, entretiens, éditions Château d’Oiron et Script éditions 1997.

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FRÉDERIC PLATÉUS, Phantom Works
22 juin - 31 juillet 2010
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Génération Platéus
L’originalité de l’œuvre de Frédéric Platéus vient pour une part de sa fascination pour certains objets et figures liés au sport, à la technologie et à la science fiction. D’une autre part cette originalité vient de son aller et retour avec les mouvements issus de la culture populaire et urbaine. Sa sensibilité à l’environnement urbain fait de lui un « peintre de la vie moderne » attaché aux mots dans l’art, à l’objet, aux reflets. Sa virtuosité pour générer des formes font de ses œuvres des sortes d’ovnis à l’image de Proteus IV, le robot du film de Donald Cammell, qui se fabrique un corps géométrique à partir d’un cube ayant la faculté de se mouvoir dans l’espace en se déployant en formes pyramidales. Si chez beaucoup de photographes la sculpture est virtuellement présente dans la façon de creuser l’espace, de jouer avec les modelés, de cadrer l’architecture, chez Platéus les photographies, les graffitis en néons, les patchs, renvoient à la sculpture comme rêve d’une image parfaite.
Publication du livre « Frédéric Platéus »,texte de Devrim Bayar.
Coédition Marion Meyer Contemporain, Paris; Espace Uhoda, Liège; Wallonie Bruxelles International, Bruxelles. Conception graphique Donuts, Bruxelles.

MICHEL AUBRY, La Loge Fantôme
17 avril - 12 juin 2010
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Le 23 avril 1925, Alexandre Rodtchenko écrivait à sa femme : «…Ce soir, je suis allé dans un cirque, il y en a quatre en tout à Paris. J’ai vu les célèbres Fratellini, rien de particulier, mais bien sûr, ce sont des artistes. C’est autre chose qui m’a frappé : l’amour du public pour eux et surtout, leur loge, qui a d’un côté une porte ouverte par laquelle tout le monde regarde à l’intérieur et une fenêtre à travers laquelle on peut voir ; il y a cinq pièces, et c’est tout un musée d’objets, de photos, de dessins, etc. » (1)
85 ans plus tard, presque jour pour jour, la galerie inaugure la nouvelle exposition de Michel Aubry, La Loge Fantôme, une référence directe à la loge des Fratellini, loge des Fratellini visitée à nouveau en 2005 par la doublure de Rodtchenko en la personne de David Legrand pour les besoins du tournage du carnet « Rodtchenko à Paris » puis pour « Les chroniques de voyages de Rodtchenko et Stroheim » tournée à Tarbes en 2009 à l’occasion de la double exposition John Armleder & Michel Aubry.
Cette exposition propose une nouvelle apparition de la loge permettant également de retrouver le musée de Michel Aubry, qui sert à l’élaboration des tournages. Ses films seront programmés pendant l’exposition (cf. carton).
Le travail de « traduction », mis en place par Michel Aubry dans les années 80, qui lui à permis de créer un monde ou un passage, s’avérant possible entre l’univers musical et l’univers des objets, se poursuit ici avec l’expérience cinématographique.
A l’occasion de cette exposition, la galerie Marion Meyer Contemporain et les Éditions Nicolas Chaudun publient un catalogue monographique Les dispositifs romanesques de Michel Aubry, texte de Hugo Lacroix.
(1) Alexandre Rodtchenko, A Paris, Lettres à la maison, 1925 dans « Écrits complets sur l’art, l’architecture et la révolution », Édition Philippe Sers, Paris, 1988.

PHILIPPE BAZIN / MICHEL HERRERIA / MARJORIE THÉBAULT
9 mars - 17 avril 2010
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Marjorie Thébault dans ce film établie l'aspect fondamentalement poétique de sa relation au territoire. Elle a réalisé des "galets à ricochets" en céramique. Ces galets sont lancés sur des surfaces d'eau, mers, lacs de montagne, ruisseaux. Chaque lieu est un paysage ou le devient, autour du ricochet. Tous les lancés sont filmés. Tous les lieux sont cartographiés et chaque carte est raccordée simultanément, en diptyque, avec le paysage où à lieu le ricochet. Un plan filmique, bref, de vent dans un arbre, rythme le montage comme un refrain. Ce plan ramène toujours l'opération artistique à un endroit précis. La vidéo ainsi obtenue est associée à des photos, des "portraits" des galets disparus qui défilent sur un moniteur. Il reste beaucoup à dire sur ce dispositif, la fabrication des galets, leur disparition, les ricochets un peu partout, l'arbre et le vent qui marque un retour perpétuel vers un espace intime...
Michel Herreria est peintre. Pour cette exposition, il peint directement à la palette graphique des tableaux qui seront projetés. Ces tableaux sont fixes ou animés, sonores ou pas. Le travail de cet artiste vient du dessin, du trait au sens le plus aigüe : « trait d'esprit ». Il s'intéresse aux mots (maux) du social. Ses witz graphiques ont pour thème l'absurde, l'homme piégé dans la prolifération des grilles qui accompagnent nos systèmes. Son travail est un théâtre tragi-comique où les mots et les actes des « décideurs » deviennent des personnages de scènes livrés à eux mêmes.
Philippe Bazin qui est des trois artistes le plus connu propose ici un projet qui a son origine dans la photographie de foule de Woodstock en 1969. Cette photographie est reproduite à l'intérieur de l'album vinyle de l'époque.  A partir de celle-ci l'artiste cadre et scanne chaque visage du premier plan au dernier plan, dans un ordre précis. Il en résulte 426 visages qui sont projetés sous la forme d'un diaporama de 14 minutes. Le tout accompagné d'une bande son qui correspond aux moments sonores existant sur l'enregistrement live en dehors des morceaux de musique.
Ces trois vidéos, indépendantes entres elles, forment trois théâtres où chaque artiste décide de s'affronter à quelque chose d'essentiel :
Retrouver un espace de contemplation, un espace à soi, non négociable, chez Marjorie Thébault.
Révéler la manière insinuante, contraignante et absurde de l'encadrement du monde chez Michel Herreria. « Affronter l'institution »*, selon les termes de Christiane Vollaire, chez Philippe Bazin.

* Christiane Vollaire, La radicalisation du monde, l'Atelier d'édition et Filigranes éditions, 2009.

« Ce rire titanesque, il le situe de manière parfaitement topographique, en termes de surface et de plan, dont l'ordre originel se déséquilibre dans une dynamique d'ébranlement, de vacillement et de désidentification. (…)
En montrant que cette déstabilisation de l'espace de la toile, dans les grands châssis comme dans les petits formats, appuie la revendication d'une véritable position picturale : des paysages filmographique de 1995 à l'irruption des animaux de 1997 à 2000 ; de l'univers du jouet dans les années 2000 à la présence humaine à partir de 2001, puis à l'intervention de l'univers télévisuel, se succèdent et s'interpénètrent des directions aussi radicalement distinctes que rétrospectivement cohérentes.
Nerveusement tendu entre classique et contemporain, mais toujours à distance, le travail de Fangeaux s'affirme ainsi, selon l'expression, « intempestif ». Et c'est précisément de cette intempestivité qu'il tire sa puissance : celle qui, selon l'expression de Foucault, « secoue les familiarités ».
Extrait de « L’intempestif, sur la peinture de Philippe Fangeaux » par Christiane Vollaire, Aout 2005

« […] De la logique du ready made, Poulain se distingue par l’option, non de l’indifférence (n’importe quoi), mais de l’élection. Il prélève dans le contexte environnant, celui du supermarché ou du magasin de bricolage, l’objet qu’il aurait bien aimé avoir réalisé. […]
Le côté apparemment mal fichu de certaines pièces (bien fait, mal fait, pas fait) n’est jamais le fait d’une quelconque négligence ou désinvolture, elles signent au contraire l’affirmation d’une position de l’artiste refusant que la virtuosité ou l’esbroufe technique tiennent lieu de qualité ou de critère artistiques. Rien à voir avec la fausse modestie, encore moins avec le populisme, mais toujours cette exigeante résolution : tirer l’art du plus profond de son absence.
A l’opposé du misérabilisme, cette posture discrète use volontiers de l’ironie et du sens de la dérision ; et ce serait manquer un aspect important de l’œuvre de Guillaume Poulain que de ne pas signaler cette propension à l’humour et au jeu […]. »
Extrait de « Mine de rien » par Jean-Marc Huitorel, Février 2009

Autofictions
23 novembre 2007 - 12 janvier 2008

CLAUDE RUTAULT
16 octobre - 16 novembre 2007

   
   

Anomalies
Rachel Laurent / Cindy Sherman / Gabrielle Strijewski
13 septembre - 13 octobre 2007

PIOTR KOWALSKI
31 mai - 28 juillet 2007


 
   

MICHELE WACQUANT
Plan d'occupation
13 janvier - 5 février 2007

 

 




 


   

CLAUDE RUTAULT
en peinture la vue ne suffit pas
5 décembre 2009 - 9 janvier 2010

«  à l'occasion de cette exposition, poursuivant la démarche de marion meyer qui entend confronter plusieurs générations, celle de duchamp, man ray... et celle de l'art d'aujourd'hui, j'ai décidé de mettre face à face un exemplaire de la boite en valise et la définition/méthode 114 pile ou face 2 de 1980, c'est-à-dire deux œuvres qui ont chacune leur histoire, qui présentent des analogies, mais je le crois, sont en réalité à l'opposé l'une de l'autre. l’une joue du passé, la boite en valise de duchamp est une rétrospective, pile ou face 2 est une somme de matériaux picturaux destinée à des œuvres futures. le temps éloigne les deux œuvres l'une de l'autre ».claude rutault



 

WERNER BUTTNER / MARTIN KIPPENBERGER / ALBERT OEHLEN
17 octobre - 21 novembre 2009

Kippenberger, Büttner, Oehlen - dans cet ordre alphabétique (car plus facile à lire) ce “Gang of four” s’est donné sur scène avec dans le rôle de d’Artagnan Markus Oehlen, Georg Herold, Meuser ou d’autres encore. Fidèles à la devise de la Loge de Lord Jim, “Personne n’aide personne”, ces trois mousquetaires ont occupé par leur propagande l’espace de jeux que la jeune république fédérale d’Allemagne a bien voulu leur donner après 1967. Grâce à des actions ciblées et précises, l’influence de ce trio s’est développée dans le milieu artistique Berlinois (SO36 et le bureau de Kippenberger) et Hambourgeois (Jena Bar et ailleurs) mais aussi entre Stuttgart (Galerie Max Hetzler) et la forêt noire profonde (famille Grässlin), ainsi qu’au lointain Rio les Station de pompes à essence Martin Bormann.
Oehlen, Kippenberger, Büttner : leurs esprits fulgurants leur permirent de tout transposer au domaine artistique. Ils puisaient leurs sources d’inspiration pour les éléments transitoires dans tout ce qui pouvait être facilement dénaturé, ou à l’inverse démontré de façon troublante, par moquerie ou affirmation totalement calculée.
L’utilisation du langage, de “slogans littéraires” ou de l’argot, leur a souvent servi d’accroche, superficiellement lisible, pour pratiquer leur recherche expérimentale résultante des persiflages ou détournements. C’est pourquoi ils peuvent être considérés au moins dans le contexte euro-euphorique comme des précurseurs et porte-paroles radicaux d’un art qui, de façon totalement désespérée, cherche aujourd’hui à être reconnu comme à la foi authentique et cool.
Que les médias se fassent l’écho d’une telle démarche artistique semble plus qu’évident.
C’est pour cette raison que l’exposition montre des œuvres sur des supports classiques, tel le papier, et des multiples réalisés en techniques mixtes, souvent imprimés en tout petit nombre: 2/3/beaucoup. Il est donc totalement incontestable que le terme “Original” devient une absurdité flagrante avec le Single „POPin“ (25 exemplaires) de Kippenberger. La raison est la détermination.
Büttner, Oehlen, Kippenberger, rejettent tout autant qu’il la produise, avec violence, l’esthétique des années quatre vingt et quatre vingt dix, provoquant beaucoup de malentendus qui sont encore pleinement d’actualité. “La vérité c’est le travail”, ces paroles sonnent toujours aussi clairement quand dans “Desastres de la Democracia” de Büttner, se dévoile enfin ce que “crise” signifie vraiment : “Personne ne veut plus être la source”.

Axel Heil

   
   

Les Putes
10 octobre - 10 novembre 2009

Une exposition proposée par Guy Scarpetta.
Avec: Stéphane Bérard, Olivier Blanckart, Véronique Boudier, Noël Dolla, Erro, Alain Jacquet, Vincent Labaume, Arnaud Labelle-Rojoux, Rachel Laurent, Jacques Lizène, Saverio, Lucariello, Philippe Mayaux, Jean-Luc Moulène, Antonio Saura, Lionel Scoccimaro, Jean-Luc Verna.
L’œuvre inaugurale de la modernité, dans l’histoire de l’art (OLYMPIA de Manet), figure une courtisane. Et l’un des tournants majeurs de cette modernité au début du XXème siècle (LES DEMOISELLES D’AVIGNON) est une scène de bordel. “Les Putes” ont depuis longtemps représenté un pôle d’attraction récurrent pour la création. Qu’en est-il aujourd’hui? Quelques artistes contemporains nous aident ici à y voir plus clair. En mettant surtout l’accent sur les aspects fantasmatiques ou imaginaires de la prostitution - et en congédiant, à son sujet, tout jugement moral. Pour les uns, “les putes” sont abordées frontalement, dans leur réalité concrète (Jean-Luc Moulène, et d’une certaine façon Jean-Luc Verna); pour d’autres, c’est surtout une légende, ou une mythologie (Saverio Lucariello), voire une iconographie, très ancienne dans l’histoire de l’art, qu’il s’agit de revisiter, ou de traiter au second degré (Alain Jacquet, Rachel Laurent). Il en est pour qui ce thème ne pouvait impliquer qu’une approche indirecte, allusive (Véronique Boudier, Noël Dolla, Jacques Lizène, Philippe Mayaux ); qu’une interprétation métonymique, le domaine visé s’étendant aux stars (Erro), aux strip-teaseuses (Antonio Saura), aux pin-ups des magazines (Vincent Labaume, Lionel Scoccimaro); qu’une dérive métaphorique (Stéphane Bérard, Arnaud Labelle-Rojoux, Olivier Blanckart) …
Les artistes ici rassemblés appartiennent à des générations différentes, et manifestent la plus grande diversité quant aux partis-pris esthétiques, au style, ou aux techniques utilisées. Ils ne forment pas vraiment un groupe ou une école (sinon cette très parodique “Ecole de Malaucène” à laquelle il leur arrive ponctuellement de s’affilier, certains soirs d’été, en Provence, et qui se dissout automatiquement dès qu’ils se dispersent). Ce qui les réunit? Peut-être, surtout, un état d’esprit, fait d’humour, d’insolence, de verve provocatrice, d’irrespect, de non-conformisme - et d’un refus commun de voir l’art se résorber dans la décoration ou l’animation. D’où, chez eux, une très grande liberté, s’exerçant ici à propos d’un thème “politiquement incorrect”, du moins au regard de la norme institutionnelle dominante.
Par ailleurs: sans doute vaut-il mieux traiter un sujet vulgaire de façon élégante et cultivée que de faire l’inverse, comme dans ce qui nous est souvent donné à voir...

G.S.

   
   

Nous ne vieillirons pas ensemble
18 juillet - 1er août 2009

Sur une initiative du label hypothèse, Nous ne vieillirons pas ensemble est une exposition athématique qui regroupe des artistes de différentes générations dont les formes de production interrogent la notion d’auteur et les différents modes d’existence de l’oeuvre d’art. Organisé en plusieurs temps et lieux, et pensé de manière collective, ce projet pointe certains champs d’action du commissaire d’exposition et les phénomènes de « post-production » (décisions scénographiques, dessaisissement de l’œuvre, ré-interprétations et composition de l’exposition telle une méta-œuvre, etc.).
Nous ne vieillirons pas ensemble se propose de recenser un ensemble non-exhaustif de distinctions ontologiques allant de la pièce unique aux pièces produites en série, en passant par la sérigraphie, le multiple en tirage limité ou illimité, le document en libre service, l’œuvre mode d’emploi, l’œuvre co produite, l’œuvre virtuelle ou encore l’œuvre située jusqu’à des interventions déduites du contexte d’exposition.

Stéphane Bérard, John Cornu, Clarisse Doussot, Simon Feydieu, Nicolas Milhé, Mélodie Mousset, David Ortsman, Pierre Paulin, Claude Rutault, Eléonore Saintagnan...


   

PHILIPPE POUPET
Rotation de la zone de travail
6 mai - 13 juin 2009

L’exposition présente un ensemble d’œuvres inédites, spécifiquement conçues pour l’occasion.
Les œuvres explorent la dimension de la forme et de son organisation en révélant chez cet artiste, adepte des déplacements métaphoriques, un certain attrait pour l’anomalie quelle soit visuelle (métamorphopsie) ou fonctionnelle. Explorant les techniques de reproduction par contact, Philippe Poupet décline quelques possibilités et impossibilités de la figure, en prenant en compte l’accident, le détournement, la vitesse.
En s’appuyant sur des objets prélevés dans notre quotidien (parapluies, balises routières, cônes de Lübeck, postes de télévision...), il ré-invente autant de concepts inédits, de formules courtes, d’objets érectiles qu’il pose comme de véritables aphorismes pour signifier l’ordinaire étrangeté du monde. Depuis quelques années certains travaux cependant ont pris des dimensions monumentales : en se greffant littéralement sur les murs (Oui, d’accord, OK, 1998, coll. FRAC Limousin), en s’étalant par exemple sur tout le sol du lieu d’exposition (La Chapelle Saint Jacques, Saint Gaudens, 2003), en se proportionnant à une glacière du XVIIIème siècle (Domaine de Chamarande, en 2005) ou encore se suspendant sous une verrière (Meeting,  Lieu-Commun, Toulouse, 2007).

   
   
PASCALE REMITA
Point aveugle
12 mars - 30 avril 2009

(…) Pascale Rémita entreprend une déconstruction singulière et patiente des images et des flux actuels à l’œuvre dans notre société médiatique. (…) Elle s’est longtemps et délibérément placée dans une posture de captation d’une iconologie fantôme, voire cachée. Menées sur le mode de l’enquête impersonnelle, ses œuvres constituent autant de récits fragmentés et anonymes interrogeant notre rapport à l’image, à ses mobilités et ses persistances. (…) Par le biais d’une collecte qu’elle effectue à partir d’Internet, archivage aléatoire et non systématique, l’artiste n’a de cesse d’ausculter les différentes strates et dimensions qui composent et alimentent notre sphère moderne. (…) Perspectives paysagères, décors montagneux ou enneigés, minéralogie multiple et indistincte, les sujets des toiles de Pascale Rémita entretiennent une esthétique généralisée de la zone et des arrières fonds, des espaces interlopes et des luminosités infra minces. (…)

Frédéric Emprou

   
   
MELODIE MOUSSET
Party-Animal
6 janvier - 14 février 2009

Mélodie Mousset aime les jeux: de mots, de formes, de matériaux, qu’elle assemble et détourne au fil de ses associations d’idées. La Party-Animal du titre, c’est un peu elle, qui sème sur le sol des galeries d’étranges sculptures de cotillons ou de confettis, et revendique la dimension festive, carnavalesque de son travail. Mais à nos oreilles francophones, l’expression évoque également le morcellement et le corps, ces fragments démembrés, mains, nez, yeux, qu’elle dissémine dans l’espace comme autant de « parties animales » coupées de leur humanité. Après tout, le Carnaval n’est-il pas le lieu où les convenances sociales abdiquent au profit d’un joyeux retour à une animalité débridée ?

Virginie Bobin

   
   
   

RAYMOND PETTIBON & HENRY VINCENT
Los Angeles Underground 1990's Films
13 novembre - 31 décembre 2008

STEPHANE BERARD
Architectures, chômage, design
9 septembre - 25 octobre 2008

   
   

This is Man Ray
17 juillet - 14 août 2008

WERNER BUTTNER
6 juin - 12 juillet 2008

   
   

IRIS DUPREY
25 avril - 31 mai 2008

 

FREDERIC PLATEUS
25 avril - 31 mai 2008

   
   

CLARISSE DOUSSOT
14 mars - 19 avril 2008

 

FRANCK EON
17 janvier - 1er mars 2008